Mutualisation des ressources dans la filière bois au Cameroun
L’augmentation des coûts de la vie ou, comme on le dit au Cameroun, du panier de la ménagère aura certainement un impact négatif sur le budget qui restera pour des dépenses de mobilier et de construction. C’est pour les PME et artisans de la filière bois une raison de plus pour adhérer à une coopérative, affirme Pamphile TANGA Secrétaire Général Adjoint de la Fédération Camerounaise des Professionnels du Bois (FECAPROBOIS).
La FECAPROBOIS anticipait il y a quelques années déjà, sur les avantages pour menuisiers et ébénistes de s’unir en une coopérative. Initialement l’initiative avait comme objectif de devenir un acteur fiable pour l’achat régulier de débités d’origine légale auprès des entreprises forestières et industrielles. Les contributions financières des membres permettaient de créer un fonds de garantie pour l’achat groupé de bois d’origine légale, qui est par la suite distribué en interne.
Dans ce contexte d’augmentation du pouvoir d’achat des ménages et de l’arrêt de l’exportation du bois en grume, la COOP-CA EXTRABOICAM prévoit intensifier son identité coopérative à travers le renforcement de la mutualisation des ressources et compétences de ses membres. Elle a acheté un terrain sur lequel elle compte installer des infrastructures communautaires autour de celles de ses membres. L’enjeu est la production groupée en série des produits finis en bois pour faire face aux exigences de la compétitivité et de la concurrence par rapport aux produits importés (bureaux, mobilier de maison et portes), et de pouvoir répondre à des appels d’offre pour de grands marchés publics. Voilà comment des investissements communs locaux peuvent contribuer à une chaine d’approvisionnement légal et durable pour des populations croissantes en Afrique centrale